Extérieur de notre "case" à Douala
Nous avons séjourné à Douala, au Cameroun de décembre 1978 à février 1980. Mon mari faisait son service militaire comme coopérant en tant que VSNA (volontaire du service national actif). Il travaillait à la Régie FERCAM, (chemins de fer camerounais) dans les services de gestion et comptabilité, notamment à la réorganisation de la gestion des stocks. La Régie FERCAM nous logeait dans une de ses "cases", rue Ivy, dans le quartier de Bonanjo qui était alors un quartier plutôt chic et tranquille. Elle avait été construite pendant le protectorat allemand et sur pilotis pour se protéger des inondations. Nous étions mitoyens de la "concession suisse" et surplombions le fleuve Wouri, la gare et le port de Douala. La case avait deux dépendances, un lavoir et un tennis.
La case 178, fraîchement repeinte depuis 2 mois...
Remarquez pourtant les coulures et traces d'humidité.
Les fenêtres du salon dans les arbres. Pas de vitrage, seulement des persiennes pour faire circuler l'air dans une région où l'humidité est telle qu'il faudrait presque avoir des branchies plutôt que des poumons...
L'hygrométrie est de 80% en moyenne en saison sèche et avoisine les 99% en saison des pluies. C'est pour cette raison que la maison n'avait de vitres que dans notre chambre, seule pièce climatisée. Ce n'est pas les 3 ou 4° d'écart de température qui étaient recherchés avec la clim mais bien la déshumidification d'au moins une pièce.
Notre première Mazda 323, garée devant le lavoir. Pendant des mois, j'ai cherché machinalement la ceinture de sécurité dont notre voiture n'était pas équipée car à l'époque cet accessoire n'était pas obligatoire au Cameroun.
Le court de tennis derrière notre case, équipé d'un éclairage qui ne marchait pas et d'un filet bien mal en point. Ombragé de manguiers et avocatiers qui jonchaient le terrain de leurs feuilles.
Le balayage était une cause perdue d'avance...
Le dimanche matin nous étions réveillés régulièrement dès 6h du matin par les petits voisins équipés de gaules qui venaient chaparder les mangues ou les avocats selon la saison. Le bruit des fruits tombant et roulant sur le toit de tôle ondulée nous faisait sursauter mais nous nous rendormions aussitôt la maraude terminée.