Ma crèche Filippi
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Crèche 2008
Noël 1984, j' attend Pierre-Marie, mon fils aîné, quand ma grand-mère Guita et ma tante Lul décident qu'il est temps de me constituer une crèche (comme autrefois on faisait le trousseau des jeunes filles). Elles commencent donc à m'offrir des santons.En effet, en Provence, il est de tradition de faire la crèche dans chaque foyer pour Noël. La famille ayant des racines toulonnaises, il me semble alors normal de choisir les santons d' André.FILIPPI, le santonnier de Toulon. Ceux de ma grand-mère sont anciens car ce sont des originaux des années 40-50, les miens sont faits par les successeurs. Dans le jargon des santonniers on les appelle des "puces" car ils sont minuscules. Ils sont très naïfs mais la particularité de cette crèche c'est la reproduction fidèle des monuments religieux ou non du Var: Chapelle de Pépiole, Collégiale de Six-Fours, fontaine de Salernes, La Cadière etc...Jusqu'à sa mort en 1997, Guita m'offre tous les ans, des santons et des"maisons". A chaque Noël, depuis lors, je fais une crèche, jamais la même, en fonction de l'humeur du moment. Une année, elle a été très typée corse car une amie m'avait rapporté: bogues de châtaignes, branches et lichens de Corse. Cette année, c'est ma tante Lul qui l'a faite. Cela l'a occupée une après-midi entière pour déballer toutes les grosses pièces et démailloter tous les petits personnages. Il y a des groupes biens distincts: la scène de la nativité qui comprend Marie, Joseph, le petit Jésus, l'âne et le boeuf, (les mages sont devant la chapelle de Pépiole)
le campement des bohémiens,
les bergers et leurs troupeaux,
le marché provençal, les farandoleurs avec les joueurs de galoubet etc...
Normalement, je fais la crèche le premier dimanche de l' Avent, je
plante le blé à la Sainte-Barbe (le 4 décembre) et je défais, toujours
avec un petit pincement au coeur mon "village miniature" à la
Chandeleur le 2 février (fête de la présentation de Jésus au Temple).
Pour le Jubilé de l'an 2000, j'ai même gardé la crèche jusqu'à Pâques.
Depuis 2003, Jérôme Petit perpétue avec passion la tradition des santons Filippi. cliquer ici pour voir le reportage que TF1 lui a consacré.
Au premier plan l'église St-Pierre de Bormes les mimosas et sur la hauteur le rocher des Baux de Provence.